Murielle Guyomard, Directrice de la communication du club de Saint-Grégoire-Rennes-Métropole-Handball

Murielle Guyomard : le hand est sa petite entreprise !

Murielle Guyomard est devenue directrice de la com’ et des partenariats d’Entrepr’Hand du club de Saint GrégoireRennes-Métropole-Handball. Elle fédère une soixantaine de chefs d’entreprise de la région (Sojasun, Sodico, Convivio, Grand Quartier, Suez). Explications sur un vrai engagement bénévole.

Pas une journée où Murielle Guyomard ne pense à ses handballeuses, handballeurs, à ses matchs de l’équipe féminine semi-professionnelle évoluant aujourd’hui en Ligue. Pour ses protégées, elle est même aux petits soins. « Je fais office de Pôle Emploi ou d’agence immobilière. Je recherche  les logements, des petits jobs et surtout des emplois à mi-temps. Jamais une de  nos joueuses ne se lèvera le matin sans  un projet scolaire ou professionnel ».

Pour arriver au summum du hand français, Murielle Guyomard doit impérativement trouver des sponsors. « Il faudra multiplier par deux notre budget si nous  voulons accéder à l’élite. Nous devrons très vite passer un 1er cap de 550 000 €  à 750 000€ ». Mais pas de quoi inquiéter Murielle, ancienne chef d’entreprise et aujourd’hui directrice commerciale de l’entreprise ATS 35 (centre d’accueil téléphonique). « L’argent est le nerf de la guerre pour passer un cap supérieur, professionnaliser le club et payer nos 19 salariés. Pour y arriver, on n’aura pas le choix.  On devra recruter notre manager général et renforcer l’équipe commerciale ». En 2012, l’arrivée à Saint-Grégoire pour les matchs a été salutaire pour le club. « Les Grégoriens nous ont bien accueillis et de belles entreprises nous ont fait  confiance en en attirant d’autres …Le bouche à oreille, l’ambiance aux matchs  y font beaucoup ». En perpétuelle recherche de moyens financiers, Murielle Guyomard séduit de nombreux dirigeants. « Très peu de clubs sont capables de proposer autant de services aux sponsors », reconnaît un fidèle parmi les fidèles. « Elle a imaginé un carré VIP où elle s’occupe de ses dirigeants avant,  durant et après le match. Elle a même créé un « speed business meeting » où, tous les mois de novembre, une centaine de chefs d’entreprise se retrouve pour faire des affaires. Pour Mumu (son surnom), le plus important c’est de fidéliser ses partenaires et elle a beaucoup d’imagination…trop parfois. Il faut pouvoir la suivre !»

« Le hand féminin peut améliorer l’image d’une entreprise », assure Murielle Guyomard.

Du hand féminin pour améliorer l’image Des sponsors

Grâce à son investissement, son temps et son réseau, le hand féminin rennais acquiert ses lettres de noblesse. « On remplit la salle avec près de 900 spectateurs par match ». De quoi rendre très fière cette ancienne handballeuse. « Je suis originaire d’une terre de hand : le Finistère où il n’y avait à l’époque quasiment que ce sport pour les jeunes filles. On jouait souvent sur des terrains  extérieurs et souvent mal entretenus ».

À 15 ans, Murielle part en sport études handball à Lorient. « Le samedi midi, je  revenais chez mes parents ». Mais ses sacrifices payent rapidement. « J’ai joué en  nationale 1 au poste de pivot avec l’équipe de Brest ». Mais elle ne veut pas que l’on en fasse des « tonnes ». « Dites simplement que ce sport est sans doute  l’un des plus beaux… Il m’a permis de vivre des moments forts et de voir du pays.  Il m’a même permis de connaître mon mari, handballeur et arbitre lors de nos  années facs rennaises ».

Mère de deux handballeurs (une fille dans le championnat allemand), Murielle Guyomard veut aujourd’hui rendre la pareille. « Je suis devenue une bénévole parce que j’ai conscience de ce que les bénévoles ont fait pour moi. J’ai même créé en 2011 une classe sport-études  de handball féminin au lycée Bréquigny ». Elle veut surtout donner une place essentielle au hand féminin dans le paysage métropolitain. « C’est par notre  sérieux, notre travail que nous changerons l’image des femmes dans le sport  et que nous permettrons également la parité dans le sponsoring ». Un autre challenge… ●

« Par notre sérieux, notre travail, nous changerons l’image des femmes dans le sport »

Rennes et MOA

« Géographiquement,  Rennes  me  convient  tout  à  fait », assure Murielle Guyomard. « Elle est à trente minutes de la mer et à une heure trente de  Paris. Dynamique, elle évolue bien avec son nouveau centre des congrès,  sa nouvelle gare son projet EuroRennes, son métro, son bonheur de vivre… »

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