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NUIT DIFFICILE POUR LES DISCOTHÈQUES

Ce 23 septembre, 15 heures, place de la mairie, les hommes et les femmes de la nuit sont nombreux, très nombreux. On reconnaît Yannis (L’Espace), Sébastien (1988), Dominique (Stanley), le propriétaire de La Suite et bien d’autres venus de toute la Bretagne. Ils ont la mine des mauvais jours, derrière leur masque où il est écrit en blanc : off. “On a l’impression de se faire balader”, assène Sébastien, fermé pour cause Covid depuis six mois. “Depuis le début du mois de juin, on nous promet des ouvertures. Mais rien de tout cela n’arrive…En revanche, on continue à payer nos charges sociales et patronales, nos loyers, les congés payés de nos salariés, notre RSI… Le manque à gagner est énorme. Nous vivons dans un monde de dingue !” Tout aussi regrettable pour eux, les gérants souffrent d’un manque de considération. “On ne nous prend pas au sérieux. Les pouvoirs publics ont encore une image extrêmement négative de notre profession. On a l’impression de ne servir à rien alors que nous faisons des propositions aux autorités. Nous sommes en train de “fusiller” un pan entier de la culture ! Bon nombre d’entre nous proposons des concerts.” Dans cette situation complexe, les gérants ont reçu cette après-midi le soutien de cafetiers. “C’est une décision punitive”, assure Eric, l’un d’eux aux côtés de DJ Bertrand. Même solidarité de la part du conseiller municipal rennais, Charles Compagnon (Centre droit). “C’est un soutien de citoyens et d’élus. Nous sommes très inquiets de les voir fermer et de les voir sans aides. Nous devons cesser ce deux poids, deux mesures : autoriser les fêtes dehors et interdire les boites de nuit.”

La phrase du jour : “Dans les rues, le jeudi soir ou le week-end, l’hyper consommation d’alcool n’est pas maîtrisée avec les risques de santé publique qui vont avec”, explique un gérant. “J’ai vraiment l’impression que l’on ne nous prend pas au sérieux ! “

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